Réflexion sur l’approche de productivité de Derek Murphy

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A la suite de la note de lecture publiée hier du dernier livre de Derek Murphy, “How to Stop Time: Superhuman Time Mastery Miracles that will Skyrocket Productivity and Motivation”, j’ai entrepris de mener une réflexion sur la stratégie actuelle pour ce blog à la lumière de cette approche.

En bref, Le fond du livre est simple : Il s’agit de créer des systèmes qui fournissent de la valeur, de telle sorte que vous puissiez vous en sortir et laisser ces systèmes continuer de produire de la valeur pour d’autres personnes et des revenus pour vous. Par exemple, si vous faites des vidéos payantes de formation sur Photoshop, cela résout un problème pour d’autres personnes et vous offre des revenus. De plus, vous avez ces revenus indépendamment de votre temps. C’est cela avoir plus de temps. Cette approche est assez proche de mon récent billet où j’affirmais que l’idéal d’une vie était de passer des revenus actifs aux revenus passifs. Les revenus passifs sont des revenus qui n’exigent pas votre présence physique pour être générés. Vous avez un emploi dans une entreprise et un revenu chaque mois, votre salaire. Si pour une raison volontaire ou involontaire, vous n’êtes pas à votre poste pendant 2 mois, croyez-vous que votre compte sera crédité pendant ces 2 mois ? J’en doute fort. C’est ce qu’on entend par revenu actif, un revenu lié à votre temps de travail, ou si on veut le dire trivialement, lié à votre présence physique.

Le seul système que j’ai pu créer est la publication du livre “Le Secret des Blogueurs Qui S’enrichissent” et les revenus n’ont pas assez suivi. Dans ce cas, même les besoins de subsistance ne pouvaient être couverts. Ce qui fait que je suis obligé de brader mon temps pour de l’argent à travers un emploi. C’est vrai que certains trouveront ce calcul tiré par les cheveux. Et c’est tout à fait normal quand on veut faire une carrière de ne pas se soumettre à ce genre de calcul. Il y a quelques mois, plus précisément en Septembre 2014, j’envisageais publier 2 livres. Ce qui n’a pas été fait. Il ne suffit pas de faire mais de faire marcher. Publier un livre sans avoir de ventes pousse à revoir sa stratégie. Il ne faut jamais abandonner son boulot pour le blogging, comme le conseillent certains blogueurs. C’est une grave erreur de le faire et Austin Kleon dans son dernier livre, Steal Like an Artist: 10 Things Nobody Told You About Being Creative préconise aussi ce conseil. Quelle stratégie adopter pour avoir plus de temps?

Pour y arriver selon Derek Murphy, 4 piliers sont nécessaires et vous pouvez les construire au même moment jusqu’à ce qu’une plateforme stable émerge. Ces piliers se résument en :

  1. Contrôler le rapport (ou relation) temps/argent,

  2. Créer de la valeur (utilité) indépendamment de votre temps et/ou,

  3. Gagnez 2 fois plus d’argent,

  4. Dédoublez-vous jusqu’à ce que vous ne soyez plus obligé de faire le travail.

La productivité n’est pas un problème de nombre de choses faites. Le réel problème auquel vous faites face est la façon dont vous échangez le temps avec l’argent. Si vous ne contrôler pas la relation entre le temps et l’argent, il vous sera difficile d’avoir plus de temps. Pour ce premier pilier, si je suis Derek Murphy, je ne devrais pas me contenter de publier un article par jour ouvrable. Mon seul indicateur serait mon taux d’échange de mon temps contre l’argent. Avec un article par jour dans ce blog, il est de zéro puisque je ne gagne même pas un sou.

Pour Derek Murphy, la procrastination est l’évitement de choses que nous devons faire mais qui ne nous plaisent pas. Pour solutionner définitivement les problèmes de motivation et de procrastination, il faut arrêter de faire les choses qui ne vous plaisent pas. En suivant ce conseil, je devrais me concentrer à l’écriture du livre sur l’économie de la défense qui me tient à cœur, et délaisser quelque peu ce blog.

Évitez d’être stressé que vous n’en faites pas assez de votre temps. Concentrez-vous plutôt à faire les bonnes choses. Cherchez constamment les moyens de gagner plus d’argent en travaillant moins. Pour ce pilier, je devrais avoir au minimum un produit à vendre tous les 2 mois. Ce qui n’est pas le cas pour le moment.

Pour pouvoir arrêter le temps, vous devez produire plus de valeur que ce que le temps vous alloue. On arrive à produire plus en apprenant ou acquérant de nouvelles compétences, en offrant des services et en formant d’autres à faire les tâches pour nous, en déléguant. Je suis abonné à plusieurs MOOCs à EDX mais je n’ai pas le temps de les suivre régulièrement. Je n’offre point de services et je ne délègue aucune de mes tâches pour le moment.

Que retenir donc ? En adoptant l’approche de productivité de Derek Murphy, je devrais :

  • produire un seul article par semaine,
  • me concentrer à l’écriture de livres qui me tiennent à cœur,
  • produire chaque mois quelque chose qui pourrait s’échanger contre de l’argent, un livre, une vidéo de formation, une application,…etc.
  • suivre les cours en ligne, en s’abonnant aux multiples MOOCs gratuits disponibles.

C’est une approche que j’adopterais dès le mois de Juin 2015, concomitamment au changement de plan pour ce blog, qui passera de gratuit à premium, avec une adresse de site web personnalisée.

Note de lecture du livre “How to Stop Time” de Derek Murphy : une autre approche de la productivité

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Je suis abonné depuis plus d’un an à la newsletter de Derek Murphy, designer de couvertures de livres. J’ai découvert son site lors des recherches que j’effectuais pour concevoir une couverture pour mon premier livre,  Le Secret des Blogueurs Qui S’enrichissent. A travers l’inscription à sa liste, vous bénéficiez gratuitement d’un lot de modèles au format WORD modifiables de couvertures de livres. C’était la solution recherchée car j’en cherchais une facile et prête à l’emploi pour clore mon projet de publication. Par la suite, j’ai apprécié ses articles et cela a toujours été du bonheur de recevoir les mises à jour de son site directement dans ma boite mail.

Tout récemment, il a proposé gratuitement, aux abonnés de sa liste, la lecture de son dernier livre, “How to Stop Time: Superhuman Time Mastery Miracles that will Skyrocket Productivity and Motivation” et je n’ai pas hésité pour sauter sur l’occasion. J’ai pris une journée pour terminer ce petit livre fort intéressant de 67 pages. Ma motivation première pour le lire était d’avoir une idée de l’approche dans l’organisation et la méthode de travail de Derek Murphy qui l’amène à produire individuellement des tas de choses en une année. Derek Murphy a pour l’année 2014 présenté un doctorat (Phd en littérature!), effectué des voyages dans une douzaine de pays, monté 15 sites sous WordPress, créé  3 entreprises, esquissé les moutures ou projets de 20 romans, publié 4 livres et conçu plus de 100 couvertures de livres. Visitez son site pour vous avoir une idée de la qualité de ses conceptions de couvertures de livres. Moi aussi, j’aimerai atteindre ce type de performance pour une année. Donc je m’empresse d’ouvrir la première page du livre pour tirer les leçons de l’expérience de l’auteur. Que dit l’auteur ?

Si vous vous battez pour faire quelque chose et cela n’avance pas ou ne marche pas, la productivité ou la gestion du temps n’est pas votre problème, ni d’ailleurs la motivation. Ce sont juste des pansements que les personnes utilisent pour couvrir, cacher des blessures profondes. C’est comment adresser ces blessures profondes qu’ambitionne ce livre, en offrant autres choses comme solutions au delà des solutions conventionnelles et classiques que la plupart des livres de développement personnel, de productivité et de motivation proposent, sans qu’on n’observe sur ces auteurs les résultats de l’application de leurs propres conseils. Ce qui n’est pas le cas de Derek Murphy.

Le fond du livre est simple : « Comment créer des systèmes qui fournissent de la valeur, de telle sorte que vous puissiez vous en sortir et laisser ces systèmes continuer de produire de la valeur pour d’autres personnes et des revenus pour vous”. Par exemple, si vous faites des vidéos payantes de formation sur Photoshop, cela résout un problème pour d’autres personnes et vous offre des revenus. De plus, vous avez ces revenus indépendamment de votre temps. C’est cela avoir plus de temps.

Pour y arriver, 4 piliers sont nécessaires et vous pouvez les construire au même moment jusqu’à ce qu’une plateforme stable émerge. Ces piliers se résument en :

  1. Contrôler le rapport (ou relation) temps/argent
  2. Créer de la valeur (utilité) indépendamment de votre temps et/ou,
  3. Gagnez 2 fois plus d’argent,
  4. Dédoublez-vous jusqu’à ce que vous ne soyez plus obligé de faire le travail.

Ce sont ces piliers qui définissent l’organisation du livre qui est découpée en 4 chapitres, chaque chapitre adressant un pilier. Nous allons ainsi présenter ce que nous avons retenu des conseils de Derek Murphy à la chaine, sans liaison.

Définir le problème réel

Pourquoi nos sociétés modernes sont si obsédées par la gestion du temps? Qu’est-ce que cela signifie?

La productivité et la gestion du temps sont des questions nouvelles et surtout des questions d’ordre social, pas personnel.

Le problème n’est pas d’être plus « créatif » ou « d’avoir plus de temps ». Le problème réside dans notre compréhension dichotomique et autodestructive (vouée à l’échec) de l’art. Nous travaillons pour gagner assez de temps qui nous permettra de faire les choses ou activités créatives, en espérant en quelque sorte que ce travail finira par avoir de la valeur, que ce travail sera estimé. Mais nous refusons d’essayer et d’inverser délibérément le cycle, en faisant les choses créatives que nous pouvons vendre, libérant ainsi notre temps pour le consacrer à faire d’autres choses créatives.

Pour avoir plus de temps, vous avez besoin des mêmes résultats avec moins de temps investi, ou vous avez besoin de multiplier l’échelle des résultats auxquels vous êtes habitué.

La productivité n’est pas un problème de nombre de choses faites. Le réel problème auquel vous faites face est la façon dont vous échangez le temps avec l’argent.

Pour devenir un maitre du temps et un vrai créateur individuel capable de se concentrer sur le travail que vous voulez, vous avez besoin en premier, de réaliser les besoins de subsistance, en créant des choses de valeur qui produisent des revenus, revenus permettant d’arrêter d’échanger votre temps pour de l’argent.

Si vous ne contrôler pas la relation entre le temps et l’argent, il vous sera difficile d’avoir plus de temps. Un auteur qui a du succès pour un roman avec des millions de ventes peut se concentrer sereinement sur le prochain. C’est pour cela que vous allez observer que la plupart des écrivains enchainent succès sur succès après leur premier succès. Le succès de leur roman leur a permis de contrôler la relation entre le temps et l’argent. En étant employé d’une entreprise par exemple, vous n’avez pas ce contrôle.

La procrastination

Wikipédia définit la procrastination comme :

(…) une tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non).”

Ce n’est pas l’avis de Derek Murphy. Pour lui, la procrastination est l’évitement de choses que nous devons faire mais qui ne nous plaisent pas.

Pour solutionner définitivement vos problèmes de motivation et de procrastination, arrêtez de faire les choses qui ne vous plaisent pas.

La procrastination est la voix de l’esprit qui vous dit de vous concentrer sur ce qui compte vraiment.

Mettez fin à certaines obligations dans votre vie, apprenez à dire « NON » à certaines requêtes.

Tout ce que vous faites est un vote pour le genre de vie que vous voulez vivre.

Everything you do is a vote for the kind of life you want to live

Vous n’avez pas besoin d’être disponible pour tout le monde pour être une bonne personne.

Il y aura toujours des personnes qui voudront prendre votre valeur pour rien donner en échange.

Commencez à concevoir votre temps comme une devise, une monnaie d’échange.

Ben Franklin a dit en 1748 « Time is money« . Le temps, c’est de l’argent à condition que vous mettez un prix là-dessus.

Faire les bonnes choses

Évitez d’être stressé que vous n’en faites pas assez de votre temps. Concentrez-vous plutôt à faire les bonnes choses.

Cherchez constamment les moyens de gagner plus d’argent en travaillant moins.

Identifier où vous dépensez le plus de temps, à travers les grilles suivantes :

  • Consommation contre production : est-ce que votre temps est alloué à la consommation ou à la production de quelque chose?
  • Fournir de la valeur que les autres sont prêts à payer : votre temps produit-il quelque chose qui peut amener les gens à débourser?
  • Vous excite au point où vous ne pouvez rien faire d’autre à part ça : est-ce que votre temps est animé par la passion? C’est la passion qui produit de l’énergie.
  • Peut vous amener vers une destination finale où vous êtes submergé de gratitude : ce temps dépensé peut-il vous permettre d’atteindre vos objectifs de vie?

Vous devez avoir une idée sur le sens de votre vie, vos missions, vos objectifs. Imaginez votre vie parfaite. Ecrire des notes. Allez dans les détails.

Cela change tout quand on commence à penser comment on peut aider les gens à résoudre leurs problèmes.

Pour gagner le jeu de la vie, ne vous concentrez pas sur votre passion en premier. Concentrez-vous sur l’offre de valeur en premier. Ceci vous permettra de doubler votre revenu, d’utiliser cette liberté pour vous dédoubler et sortir du système. Comme ça, les revenus peuvent suivre, même si vous arrêtez de travailler. A ce moment, vous pouvez suivre votre passion, tout simplement parce que vous avez arrêté le temps.

Produire plus que vous en êtes capable

Pour pouvoir arrêter le temps, vous devez produire plus de valeur que ce que le temps vous alloue.

On arrive à produire plus en :

  • Apprenant ou acquérant de nouvelles compétences,
  • Offrant des services,
  • Formant d’autres à faire les tâches pour nous, en déléguant.

Fort heureusement, à l’heure actuelle, il existe des cours en ligne qu’on peut suivre gratuitement pour la plupart. Ce sont les fameux MOOCs (Massive Open Online Course). Pour ma part, j’ai apprécié l’initiative d’EDX, qui donne des cours en ligne gratuits (les MOOCs) que vous pouvez suivre chez vous avec un ordinateur et une connexion internet, des cours complets et de qualité provenant MITx, HarvardX, BerkeleyX, UTx et de plusieurs autres grandes universités à travers le monde. image

Mais à côté d’EDX, il y a aussi pléthore de plateformes qui offrent des cours en ligne gratuits : Coursera, Udemy, Udacity, Iversity, …etc. Près d’une quarantaine de sites offrent des cours en ligne.Vous pouvez être intéressé par un cours à EDX et aussi par un autre à UDEMY.De même, vous pouvez être séduit pour un cours sur un thème identique ou proche, par l’approche ou la pédagogie de COURSERA mais vouloir aussi observer l’approche d’UDEMY. Comment retrouver des cours assez proches? Comment vous perfectionner sur un thème sans limite d’une plateforme?

C’est simple : il faut un outil de catégorisation, de classement et de recherche. C’est pour cela qu’il existe http://www.mysliderule.com/. Il comble ce besoin en vous présentant tous les MOOCS, gratuits ou payants, par sujet. Ce qui vous permet de vous spécialiser. Avec plus de 17 000 MOOCs référencés… Vous n’aurez pas de quoi vous plaindre.

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Accredible n’est pas loin de là et propose sensiblement la même chose, à la seule différence que vous pouvez collecter les certificats délivrés à l’issue des cours suivis pour l’intégrer dans votre CV!

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Les liens sont :

Si vous voulez plutôt des MOOCs exclusivement en français, vous pouvez à France Université Numérique… Le lien :

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Ces plateformes, c’est au cas où vous voulez acquérir de nouvelles compétences.

Au cas où vous voulez offrir vos services, dépêchez-vous d’acquérir “Le Secret des Blogueurs Qui S’enrichissent” pendant qu’il est encore temps. Le web est un domaine où les choses évoluent vite et d’ici 2 ans, je ne suis pas sûr que les stratégies présentées dans ce livre seront encore valables.

Pour déléguer, vous pouvez vous appuyer sur un organisateur comme Trello, solliciter pour tout service, de l’écriture à la révision des livres en passant par le développement d’applications, des services freelances à Odesk, à Elance ou aller dans les marketplaces (places de marché) où on peut acheter tout, comme Envato. C’est tout cela qui permet de “démultiplier” des activités, produire plus de contenus, plus de livres, plus d’apps, proposer plus de services avec le même temps. Ce ne sont pas les seuls sites où vous pouvez trouver ce type de service, il y en a plusieurs. Google est à votre service. La balle est dans votre camp.

Ce livre de Derek Murphy m’a amené à réfléchir à ma stratégie actuelle, pour ce blog, et je vais esquisser à chaud dès demain le produit de cette réflexion.

La vie est trop courte pour se plier aux caprices de certains auteurs

Si on ne comprend pas les propos de certains intellectuels, ce n’ est pas forcement parce qu’on est ignorant ou malintentionné, cela peut être aussi parce qu’ on est simplement un peu plus exigeant que leurs lecteurs habituels (…)”

Jacques Bouveresse, dans “Prodiges et vertiges de l’analogie

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Lorsque Alan Sokal et Jean Bricmont ont publié leur livre Impostures intellectuelles, un torrent de critiques s’est déversé sur eux et l’on ne savait pas, à la lecture de ces critiques, séparer la raison de l’émotion. Jacques Bouveresse avait, à l’époque, apporté un peu de raison avec la publication de son livre Prodiges et vertiges de l’analogie. J’ai commencé la lecture des deux livres concomitamment et je m’étonne des critiques adressées à ce livre tant il est limpide et claire. Ce n’est ni normal, ni souhaitable que des gens du haut de leur piédestal ou de leur célébrité écrivent des bêtises et qu’on n’ai pas le droit de les critiquer sous prétexte que ce sont des sommités intellectuelles. Comme aujourd’hui, peu de personnes, même dans le milieu intellectuel, souhaitent vraiment travailler et se contentent d’être des disciples, si vous attaquez une sommité, il y en aura toujours pour prendre leur défense sous prétexte que vous ne comprenez pas l’auteur. Je rejoint Michel Volle qui, dans un de ses textes, dit qu’il “soupçonne certains philosophes, architectes, écrivains et artistes célèbres, dont la cote atteint les sommets, d’être des farceurs qui auront su habilement gérer leur notoriété.”

Quand on en est réduit à produire une collection de livres pour aborder le “vocabulaire” de tel ou tel auteur comme l’a fait les éditions Ellipses Marketing avec le vocabulaire de Deleuze, le vocabulaire de Merleau Ponty, le vocabulaire de Marx,…Cela devrait poser des questions au delà de l’intérêt de tels livres ou de leur opportunité commerciale. Ce phénomène où on lit un livre 2, 3, 4 à 5 fois sans rien y comprendre pour se retourner vers des exégètes à n’en plus finir, et qui finissent par vous égarer, on n’en veux plus aujourd’hui. Il est loin le temps où on pouvait consacrer des décennies à un auteur pour se plier à ses caprices. Nicholas Boileau dans l’Art Poétique a dit :

Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément

On est partagé aujourd’hui entre de multiples sources d’informations qui croissent chaque jour, dixit “l’infobésité” qu’avancent certains. Il y’en a qui condamnaient ouvertement les réseaux sociaux au début en présentant cela comme des trucs pour attardés. Que feront-ils maintenant que tout ce qu’il y a de sérieux, organisations comme individus, a un compte Twitter, Facebook, Google+ et autres… Ceux qui présentaient les blogs comme ce qu’il ne fallait surtout pas faire pour salir son image? Aujourd’hui, même les plus grands professeurs d’université ont au moins un blog où ils publient le plus souvent les versions draft, provisoires de leurs travaux de recherches et livres, en libre accès.

Toutes les meilleures sources d’information sont en ligne et si vous voulez être sérieux dans votre travail, vous devez faire une veille et suivre ces sources. Et cela prend du temps. Du temps que vous n’en aurez pas à gaspiller sur un auteur qui invente un terme qu’il ne prend même pas la peine de définir tout au long de l’ouvrage. Et vous devez vous plier à deviner ce qu’il a dit, ou aller acheter le livre d’un de ses disciples qui, semble t-il, vous éclairera sur ce que l’auteur a voulu dire. On n’a pas le temps pour cela et lorsque je tombe sur un livre pareil, je laisse tomber le livre et je n’y reviens plus, pas seulement pour ce livre, mais pour tous les livres de l’auteur. Même Nicholas Nassim Taleb, qui s’y connait en mathématiques financières, doit son succès parce qu’il écrit des livres pour communiquer, passer des idées et non faire un monologue. Pour chacun de ses livres, il publie un annexe technique disponible  dans son blog pour ceux qui veulent tremper leurs mains dans le cambouis. Autre chose : parmi tous les philosophes français encore vivants, je ne lis que Jacques Bouveresse. Je me suis essayé à d’autres et je me suis dit que certains devaient se prendre pour des gourous quand ils écrivaient. Bon pied la route pour les tenaces aux QI surélevés. Et à cela, je souscris totalement aux propos de Michel Volle :

La vie est trop courte, notre rencontre avec le monde de la pensée et avec le monde de la nature est trop brève pour que nous perdions notre temps en simagrées. Si la culture, la philosophie, la science et l’art sont nutritifs, c’est à condition de se les approprier en s’affranchissant de la sociologie de l’« élite » culturelle qui les parasite.
Il n’existe pas d’autre guide, pour progresser, que le bon sens que cette « élite » méprise tant, que la droiture persévérante du jugement, que le flair d’abord maladroit puis de plus en plus exact qui se forme par la recherche intime du plaisir
.”

Pourquoi Apple se lance dans l’industrie horlogère par Apple Watch ?

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J’ai publié récemment un billet sur le nouveau produit d’Apple : Apple Watch, une montre connectée. A la suite de ce billet, je cherche à comprendre pourquoi Apple se lance dans l’industrie horlogère, un secteur largement dominé par les entreprises et les marques suisses.

 

image Principaux pays exportateurs de montres, en valeurs. Source : Statista.

La Suisse est le premier exportateur mondial, suivi de Hong Kong et de la Chine, classement en valeurs d’exportation pour l’année 2013. Si on s’en tient aux quantités exportées, c’est la Chine qui occupe le premier rang.

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Principaux pays exportateurs de montres, en quantités. Source : Statista.

On a une idée des producteurs de ces montres. Parcourons les consommateurs. En 2013, Hong Kong, les Etats-Unis et la Chine suivi de la Suisse étaient les principaux consommateurs de montres.

image Les principaux pays consommateurs de montres. Source : Statista

Avec plus d’1,2 milliards de montres vendues chaque année dans le monde, la Suisse détient près de 54% du marché en valeurLe prix moyen d’une marque suisse est de 739 US Dollars. Et 29,2 millions de montres suisses écoulées. Là où la Chine écoule plus de 600 millions de montres écoulées au prix moyen de 3 US Dollars

statistic_id303640_most-valuable-swiss-watch-brands-worldwide-2014Principales marques suisses d’horlogerie, avec leurs chiffres d’affaires en millions de francs suisses. Source : Statista.

Les montres mécaniques représentent près de 77% du marché tandis que les montres électroniques à 23%. Deloitte, dans sa dernière étude 2014 sur l’industrie horlogère suisse relevait que :

les Smartwatches continuent de connaître une popularité croissante à l’heure où leurs fonctionnalités et leur contenu s’enrichissent en permanence, portant à chaque fois la promesse de « la prochaine innovation majeure ».

Et l’industrie horlogère suisse perçoit ces Smartwatches comme un risque…

image Source : Etude Deloitte 2014 sur l’industrie horlogère suisse

On constate donc que le secteur des Smartwatches est émergent et que l’irruption d’Apple dans ce secteur vise à refaire le coup de l’iPhone et de l’iPad, où tous les acteurs traditionnels de la téléphonie ont été relégués, du moins se battent pour survivre. Pensez aux NOKIA, ALCATEL, BLACKBERRY, MOTOROLA et autres avant l’entrée d’Apple dans le secteur.

Si le prix moyen d’une montre suisse est à 789 US Dollars et que ces montres sont écoulées à près de 29,2 millions d’unités, cela fait un marché intéressant pour Apple. Et Apple fait une mise au départ de 349 US Dollars pour la Watch Sport… Néanmoins, c’est la Watch Edition en or 18 carats, montre de luxe, qui permettra de juger efficacement la cible d’Apple.

Si Apple réussit son coup, il est clair que l’industrie horlogère suisse en pâtira, comme NOKIA a sévèrement pâti du succès de l’iPhone. Et à ce moment, on donnera encore une fois de plus raison à l’essai de Marc Andreessen dans le Wall Street Journal  “Why Software Is Eating The World” qui survolait tous les secteurs de l’économie qui ont été profondément modifiés par le logiciel. Un secteur de plus s’ajoutera à cette liste.

L’entreprise est comme un poulailler

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La vie est d’apparence simple dans un poulailler : à chaque jour, suffit sa peine de nourriture, de combats, de chants, de jeux,…mais aussi de drames.

Le drame vient le plus souvent du propriétaire du poulailler qui, de temps en temps, pique un poulet.

Et les autres poulets, une fois l’émotion retombée, commencent à rationaliser la malchance du poulet piqué…

Et le cerveau a toujours plein d’astuces dans sa manche pour trouver des raisons à un évènement, quelqu’en soit sa nature.

Et certains de se dire : “Il l’a peut être cherché”. Le malchanceux là était récalcitrant, têtu, ne se comportait pas bien quand le propriétaire déposait la nourriture, ne mangeait pas beaucoup comme nous, ne buvait pas assez d’eau, ne chantait pas assez à l’entrée du propriétaire dans le poulailler, ne nettoyait pas bien ses plumes, ne chantait pas au lever du soleil, ne pondait pas assez d’œufs (pour les poules) …etc.

Derrière l’entreprise de rationalisation de la “malchance” du poulet piqué, d’autres voient dans cette malchance une opportunité

Il y aura assez de nourriture pour tout le monde, et si c’est un coq qui a été piqué comme cela se fait le plus souvent, d’autres coqs se réjouiront d’avoir plus de poules…pendant que d’autres estimeront qu’ils auront suffisamment de place pour se coucher, ou pour jouer. Que le son grave du chant du coq malchanceux ne permettait pas qu’on entende la douceur de leur chant. Que la laideur de ce coq rendait leur vie si difficile…etc.

Et ce cycle infernal est lancé…où à chaque départ suit le lot de rationalisations et la fenêtre d’opportunités…

Jusqu’au dernier poulet qui se croit si astucieux, si intelligent, si béni, si stratège, doré d’incalculables qualités.

Jusqu’à ce que la main ferme du propriétaire du poulailler s’abatte sur lui.

Et il quitte la scène sans comprendre.

Comme ceux avant lui ont quitté la scène sans comprendre.

Le poulailler, lui, est là et bien vivant.

A chaque fois que des poulets sont pris, ils ont été remplacés par des poussins il y a bien longtemps.

En réalité même, le remplacement du poussin est programmé dès qu’il entre le poulailler.

Une fois devenu coq, il s’associe au poulailler et se croit si indispensable que son absence mettra à mal le poulailler.

Mal lui en a pris : c’est sous la lame du propriétaire qu’il comprend qu’on peut vivre toute une vie avec un château de cartes dans la tête.

La réussite est un miroir : la réalité du milieu rap à travers Kaaris…

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Il a toujours existé un parallélisme de forme (si je peux appeler ça ainsi) entre le rap français et le rap US. Ce billet détonne avec ce que j’ai eu à écrire depuis mais c’est de l’observation de scènes parfois banales et familières qu’on en retire le plus grand bénéfice.

J’ai observé comme tout le monde l’ascension de Kaaris dans le rap hexagonal depuis les titres Kalash, Zoo jusqu’à la sortie de son album Or noir ainsi que la réédition qui a suivi. Il n’était pas facile pour lui de se frayer un chemin dans le rap game avec les deux cadors qui dominent ce milieu depuis quelques années, entendez Rohff et Booba, et dans une moindre mesure La Fouine. Ainsi, son arrivée a permis de diversifier l’offre et surtout s’arrime parfaitement avec ce parallélisme des formes avec le rap US, en apportant une fraicheur dans les beats associée à des textes sombres. Il ne l’a pas inventé : c’est ce qui est à la mode actuellement aux Etats-Unis. Pourquoi ne pas reprendre ce qui marche?

Mais ce qui m’a le plus intéressé, ce n’est pas la musique de Kaaris, mais le prix à payer pour la réussite. Qu’est ce qu’on ne lit pas ou n’entend pas sur ce bonhomme qui a râlé depuis près de 15 ans (oui! quinze années) dans le milieu sans que je n’entende un seul jour son nom… Moi même, je ne le connaissais pas il y a 2 ans. Dès qu’une fine lumière apparaît sur vous, les rageurs sortent des bois. C’est une leçon de la vie, quelque soit votre domaine d’activité, que l’on doit saisir afin de ne pas être surpris et sombrer dans la dépression comme l’ont été Diam’s et beaucoup d’autres lors de leur ascension. Je résume sommairement ce que j’ai entendu ça et là avec mes commentaires à la suite :

  1. Il s’est inventé une vie et parle ce qu’il ne vit pas” : c’est écrit où qu’il faut parler ce qu’on vit? rapper ce qu’on vit? c’est un artiste et il peut faire dans la réalité comme dans la fiction. A entendre ces rageurs, on croirait que la science-fiction n’aurait pas sa place dans le genre littéraire. S’il fallait puiser exclusivement d’une expérience personnelle pour nourrir une expression artistique…  Ces gens là continuent de ramener le rap à ses origines qui était un moyen d’expression né avec les luttes que l’on sait alors que le paysage est plus varié actuellement, avec justement cette tendance originelle et une tendance commerciale. Les deux se rejoignent selon moi : c’est juste que les entrants y voient cela comme un moyen d’ascension sociale. Même les rappeurs qui vont du rap game ont toujours des titres de “rap conscience politique” dans leurs albums. Mais les rageurs aveuglés n’y voient rien.
  2. Il détourne les jeunes avec sa musique qui confondent ses textes avec la réalité” : Avant lui, les jeunes étaient des anges. Sa musique leur a fait passer de l’autre côté. C’est un argument qu’on peut inverser en affirmant qu’il y a aussi des jeunes qui, émerveillés par sa réussite, comprendront que c’est possible de s’en sortir autrement. C’est très facile d’accuser de pauvres rappeurs des maux de la société. Sur la chapelle des causes de la délinquance délitées par les experts, je n’ai jamais vu figuré “rap game”.
  3. Il fait des signes de satanisme, il est sectaire…” : Les psychopathes qui s’ignorent pullulent dehors. Je vous conseille de lire “La Foire aux illuminés : Esotérisme, théorie du complot, extrémisme” de Pierre-André Taguieff. On condamne sans comprendre. On ne voit pas la barbe laissée, les vêtements estampillés “BTTF (Back to the future)” et les signes : tout cela participe de la construction d’une image car ses managers ont compris qu’on vend plus aujourd’hui à travers l’image. Avec une image, vous avez de solides fans qui vous assurent un minimum de ventes dès la sortie de votre album. Qui l’a compris ça? On ne voit pas les Messi ou Ronaldo qui tirent la plus grande partie de leurs revenus de la commercialisation de leur image. Mais on trouve normal ce que font les rappeurs US, pourtant plus pires.
  4. Il a mordu la main qui l’a donné à manger”, “il n’est pas de Sevran” : c’est le plus honteux que j’ai entendu, de plus sortant d’un autre rappeur qui justement cherche aussi sa voie. Et qui croit devoir grandir en descendant d’autres. Qui peut nier que Sevran a été mis au devant de la scène grâce à lui? Personne. Il n’a pas mordu la main qui l’a donné à manger mais il n’a pas voulu continuellement manger de cette main : c’est une attitude normale de toute personne qui veut grandir. S’il ne le faisait pas, il serait toujours dans son trou comme la clique qui entoure BOOBA dont aucun membre n’a perçé à son niveau, de même que le G Unit de 50Cent n’a fait ressortir rien de bon au niveau de 50Cent. Si vous ne vous éloignez pas d’un puissant pour faire votre route, ne croyez pas briller à côté de lui. On peut être reconnaissant mais ce n’est pas un mantra à réciter tout le temps. De plus, viser très haut est parfaitement louable et je pense que l’agitation qu’on observe traduit tout simplement une peur masquée de voir l’élève dépasser le maître. Seul l’avenir tranchera.
  5. C’était un danseur de break, un peureux, il était calme, fuyard, c’était…” : Là alors, l’entreprise de destruction d’image se déroule avec les pères “la morale” qui déroulent leur savoir-faire en la matière. Il est tout sauf lui-même. Je me demande bien comment Kaaris fait pour gérer toute cette atmosphère nauséabonde… C’est bien populaire ça : on n’a pas droit aux essais, on n’a pas droit à l’erreur, on n’a pas droit de suivre son intuition, on n’a pas droit d’oser. Il a tout essayé le brave Kaaris et il a cru pendant 15 ans sans abandonner. Il faut l’avoir fait pour le comprendre et surtout le respecter. Faire la même chose pendant des années sans réussite et continuer à y croire, il faut y passer pour comprendre. Beaucoup ne comprenne pas que c’est justement ça l’essence de la réussite : vous vous y essayez tout le temps et vous y ajouter la passion. Au début, on a l’impression de s’embrouiller et de perdre son temps. Puis, petit à petit, l’horizon s’éclaircit et une voie se dégage naturellement.
  6. Il a oublié les anciens, Il a…” : On sort juste des bois pour vous rappeler que vous avez oublié ceux qui ont tracé la voie du Hip-hop mais en réalité ils ont tracé quoi? comment? Pourquoi ne pas faire un audit sur l’héritage de ces anciens? En réalité, Ils n’ont rien fait. Montrez-moi l’équivalent d’un Dr Dre en France? d’un Timbaland? Tout le monde sait ce que Dre a fait pour un Eminem, 50Cent et d’autres. De même que Timbaland. Ou encore Birdman avec son label Cash Money. Les anciens français ont versé de la salive, se sont fait des tunes, rien après eux sinon sortir de temps en temps de leur retraite supposée pour pondre une réédition ou un réchauffé, sans oublier au passage de cracher sur la nouvelle génération genre “c’est pourri aujourd’hui, c’était mieux avant” lors des interviews. Comme quoi, c’était mieux seulement en mon temps, le monde s’est arrêté après moi.

Je peux passer toute l’année à déliter des tas de dits mais je préfère m’arrêter à ce niveau car je ne suis pas l’avocat de Kaaris ni comptable de sa conscience ou de ses actes. Seulement, je veux comprendre pourquoi des personnes le ramènent toujours dans un moule où il n’en ressort que “démoli”. Détruire le personnage au lieu de comprendre ses ventes, les attentes de son marché, comprendre son succès…

La réussite est un miroir de notre société : elle ressort tout ce qu’il y a de profond et l’affiche devant nos yeux. En clair, à travers toutes ces critiques, on voit les éléments suivants en reprenant les 6 points cités plus hauts :

  1. Il faut être “vrai” pour réussir mais personne ne vous dira jusqu’où il faut être vrai. Le rappeur qui s’en est pris à Kaaris raconte comment il bagarrait à l’école et pas Kaaris pour démontrer qu’il est un vrai à cuire. Si vous suivez les histoires que chacun débine pour montrer qu’il est “vrai”, vous allez en mourir de rire. En fait, c’est juste un moyen de séduction et en fin de compte de promotion et plusieurs rappeurs sont figés sur ce mode de promotion et le pense “exclusif” pour réussir dans le milieu. Lorsque vous cassez ce “code”, certains feignent d’hurler pour masquer l’illusion qu’ils ont avalé amèrement avec les sacrifices consentis associés. Lorsque vous réussissez sans passer par les canons établis ou socialement acceptés de votre environnement, vous êtes dépeint comme un faussaire, un affabulateur.
  2. La réussite est le miel qui attire les abeilles mais aussi des prédateurs en nombre. Sombrant et errant dans l’obscurité de leurs combats, ces prédateurs cherchent une once de lumière qui donnera du relief à leur combat : quoi de mieux que de vous prendre en otage en vous mettant en parallèle avec un problème de société qui plus est a une aura de digne combat. C’est le pourfendeur de la délinquance des jeunes qui vous embroche pour mieux étaler la justesse de ses combats. Pourtant les vrais combattants n’ont pas besoin des lumières de l’heure pour faire leur show. Réussissez mais n’embarquez pas les jeunes dans votre galère. Le jeune forme une catégorie politique pour un militant, un consommateur et un marché pour le rappeur. Comme quoi, pour ces prédateurs, vous devez réussir mais avec leurs lunettes, leurs façons de voir le monde. Pourtant, pour réussir, il faut s’acheter ou se doter d’une paire de lunettes qui vous sied à merveille et que vous assumez surtout.
  3. Les adeptes de la conspiration ne voient dans la réussite que l’antichambre du satanisme et autres coups tordus. On n’en est arrivé à un niveau où la réussite n’est ni normale, ni exceptionnelle, ni anormale même. Elle est tout simplement artificielle aux yeux de beaucoup. Et tout est recherché dans vos moindres faits et gestes pour justifier cette position. On a la conclusion et puis on cherche les arguments pour le soutenir. C’est la traduction d’une société marquée par l’absence d’esprit d’entreprise, de froussards et autres inactifs. On n’est pas surpris du niveau de violence que connait ces sociétés dans la mesure où un entrepreneur, quelqu’un animé par l’esprit d’entreprise répond à la difficulté par des actions. Les froussards et inactifs sans solutions proposent la violence ou le déni.
  4. Voler de ses propres ailes est synonyme de trahison. C’est malheureux : tout ce que vous faites peut être interprété comme une trahison, un mépris. Tout cela pour vous accommoder avec la fable des ingrats et de l’ingratitude, qui masque en fait des égos démesurés et un appui intéressé de la part de celui qui vous a tenu la main. Si l’aide n’est pas intéressée et vise à vous faire décoller, pourquoi hurler quand le décollage commence? En réalité, dans notre société, il y a plus de personnes qui aident sans conviction. Juste pour satisfaire le miroir humaniste qui nous habite et hurler à toutes les fenêtres qu’on a aidé et épaulé plein de monde. Je t’aide mais reste toujours derrière moi, je ne supporterai pas que grâce à mon aide, tu me dépasses.
  5. Les gens continuent à croire au génie, talent, miracle…C’est le comble de la société française, et des nègres. Regardons l’histoire de Bill Gates et Steve Jobs… Ce sont des personnes qui ont beaucoup “essayé”, testé leurs idées et on sait où cela les a mené. Echouer est normal et seuls ceux qui agissent le savent : celui qui ne veut pas échouer peut rester tranquillement chez lui et ne rien faire. Il est vrai que peu de personnes, voire personne n’est là pour voir tout le processus (essais, erreurs, batailles, difficultés,…) qui vous conduit à la réussite mais la réussite se fait voir par tout le monde…et cela nourrit la mise en avant exclusive du génie, talent, et autre. Même Thomas Edison avait dit “Le génie, c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration”.
  6. La reconnaissance est une obligation quand on a réussi, seulement quand on a réussi. Si vous échouez, personne ne demande votre reconnaissance.

La réussite d’un artiste est l’arbre qui cache la forêt : il a toute une équipe derrière lui. Non seulement une équipe, mais tout une maison de production, Def Jam, une écurie mondiale pour ceux qui savent.

Bien sûr, si l’album “Or Noir” sortait et enregistrait un flop, les vautours qui ne se nourrissent que de l’aura des réussites du moment pour donner une contenance à leurs égos n’auraient même pas jeter le moindre regard sur une telle entreprise, sinon en rire. Mais cela en a été autrement et leur boulot d’entrepreneurs de la “fausse” morale a commencé.

Certains critiques se croient intelligents et plus avisés que les artistes mais ces artistes sont des arbres qui cachent la forêt : ce sont des entreprises déguisées avec des dizaines de personnes travaillant à leur réussite. Les critiques ne sont pas interdites mais à la fin, ce n’est que du business.

Si vous envisager créer une entreprise, militer pour une cause, prendre l’ascenseur social, vous n’aurez pas de cadeaux sur votre chemin. Mieux vaut se nourrir ou s’inspirer des expériences d’autres pour aguerrir son esprit au combat. C’est le prix à payer pour que vous puissiez un jour prononcer la phrase “Je le mérite”.

De nouvelles apps et startups grâce à Apple Watch ?

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Apple vient de sortir son nouveau produit : l’Apple Watch, une montre connectée qu’elle a choisi de décliner en 3 collections : Watch, Watch Sport et Watch Edition.

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Il faut noter, en balayant les 3 collections, que la segmentation clientèle a été bien opérée par Apple, surtout au niveau du design.

image Tableau établi à partir de la documentation d’Apple

Les différents modèles, 34 au total, répondent aux combinaisons de la matière du boitier, de la gamme de bracelets, des couleurs et de la taille du poignet de la main. Abordant maintenant l’Apple Watch en détail.

Il faut dire qu’Apple Watch, bien que montre connectée, est avant tout une montre, donc dotée d’horlogerie. Seulement, étant montre connectée, Apple redéfinit le concept d’horlogerie en connectant votre montre à votre calendrier, à vos contacts et à votre agenda. Le plus important n’est pas d’avoir l’heure mais de l’employer suivant vos besoins. Ainsi, comme c’est si bien dit dans le site de lancement dédié :

(…)elle fait bien plus qu’afficher l’heure : elle comprend votre notion du temps et vous aide à être plus productif et efficace. Avec elle, vous profitez de chaque instant.”

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Etant montre connectée, elle vous permet de passer des appels, d’envoyer ou de recevoir des messages ou des mails. De plus, les Apple Watch communiquent entre elles sans problème et communiquent même avec un iPhone ou un Mac, si vous voulez faire par exemple un long texte de réponse à un mail reçu.

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Apple Watch intègre des fonctionnalités pour prendre soin de votre santé, à travers une mesure de tous vos mouvements dans la journée.

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Coté design, pas besoin de s’y attarder car la réputation d’Apple sur ce domaine n’est plus à débattre. Tout a été pensé esthétiquement : le cadran, le bracelet, les boucles et fermoirs.

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Côté technologique, Apple avoue avoir…

“(…) inventé de toutes nouvelles façons de sélectionner, de naviguer et de s’exprimer, parfaitement ajustées à cet appareil plus petit, porté au poignet.”

En clair, compte tenu de la taille de ce produit, il fallait inventer un nouveau mode d’interaction… l’écran d’un iPhone ou d’un iPad n’est pas pareil avec celui d’un Apple Watch.

Pour l’Apple Watch, il s’agit de la Couronne digitale. Sur les montres mécaniques, la couronne sert depuis plus d’un siècle à régler l’heure, la date, et à remonter le ressort principal. Nous l’avons réinventée pour en faire un petit outil polyvalent capable de relever un défi de taille : agrandir le contenu sur un petit écran. Il ne serait pas très pratique de pincer pour zoomer, comme sur l’iPhone. Mais en faisant tourner la Couronne digitale, vous pouvez facilement agrandir et faire défiler avec précision les éléments à l’écran, sans les masquer pour autant. Enfin, il suffit d’appuyer dessus comme sur un bouton pour retourner directement à l’écran d’accueil.”

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Un système d’exploitation fait tourner la montre, le Watch OS. Le reste est ce que beaucoup d’amateurs des produits Apple sont habitués.

Apple, d’après une récente dépêche, a ordonné à ses fournisseurs la production de 5 à 6 millions des 3 collections de l’Apple Watch pour ce premier trimestre, avec une mise au départ de 349 US Dollars pour la Watch Sport…On n’a pas encore de fuites sur le prix de la Watch Edition en or 18 carats. Laissons tomber toute l’excitation qui accompagne la sortie de ce nouveau produit d’Apple, pour rentrer dans les choses sérieuses.

Andrew Chen vient de publier un billet qui aborde quelque chose d’intéressant pour un entrepreneur : l’Apple Watch est une plateforme qui ouvre des opportunités pour une nouvelle génération d’apps et de startups. De plus, on a toujours moins de compétition au début. On sait ce que le SmartPhone a généré en terme d’applications et de startups.

imageNombre d’applications générées par les différents smartphones.

Source : http://www.developereconomics.com/app-stores-growth-accelerates-2014/ 

Déjà, en 2013, Apple avec son App Store, qui héberge les applications sous iOS pour les iPhone et iPad, depuis la mise sur le marché des premiers iPhone jusqu’aux derniers Smartphones, avait déjà versé 5 milliards de US dollars aux développeurs… Google Play Store,  qui héberge la majorité des applications sous Android que Samsung avec son Galaxy a fortement popularisé, avait déjà versé aux développeurs 900 millions de US dollars… De même que Microsoft  avec son Windows Phone Store, avait déjà versé près de 100 millions de dollars aux développeurs. Ces développeurs peuvent être des personnes physiques comme vous et moi, ou des personnes morales comme les startups et les petites entreprises, et parfois même des grandes.

moneyapp

Source : Forbes, 2013

Et comme on le voit dans le graphique suivant, Amazon avec son Smartphone, le Fire Phone lancé en Juillet 2014, enregistre une croissance forte en terme d’applications proposées : de nouvelles applications et des startups

image Source :  http://www.developereconomics.com/app-stores-growth-accelerates-2014/ 

Donc l’Apple Watch générera aussi une économie avec les applications proposées et si ces montres sont achetées comme des petits pains, les startups suivront avec les idées pour accompagner les utilisateurs. Si vous avez une idée sur une application pour l’Apple Watch, il ne vous reste qu’à visiter le guide de la programmation pour l’Apple Watch disponible ICI.

Le monde ne se porte pas bien : une illustration par une carte interactive

On dit souvent qu’une image parle plus que mille mots…Dans le cas de ce billet, c’est une carte qui vaut que mille mots. l’International Crisis Group a publié une carte interactive sur la situation sécuritaire dans le monde. Et à chaque clic sur un pays, un résumé de la situation est présenté. Je vous conseille d’y faire un tour à travers le lien ICI ou en cliquant sur la carte suivante.

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C’est un meilleur moyen de présenter l’information et je pense que l’avenir se trouve dans cette approche. On peut faire une carte pareille à l’échelle d’un pays. Ou une carte pareille axée sur une thématique bien précise. Avec le volume actuel d’informations disponibles, il faudra trouver des moyens de synthèse. Il ne faut pas oublier que le succès de Google réside dans la qualité ou pertinence d’informations présentées à la recherche : Google nous propose un meilleur accès à l’information en raccourcissant le temps de recherche dévolu par son algorithme. Les moteurs de recherche étaient nécessaires avec l’augmentation exponentielle du volume de données lors de la croissance d’Internet dans les années 2000. Demain, le filon ne sera plus l’accès mais la synthèse…Et c’est peut être cela qui justifie le succès ou buzz qui se dégage autour du Big Data dont la finalité est précisément de gérer ces gros volumes de données. Mais est-ce la seule solution?

Je ne comprends pas pourquoi on condamne la science économique

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La crise économique récente a donné lieu à toute sorte de condamnation de la science économique, sous prétexte qu’elle n’a pas prédit la crise…

“(…) toute pensée explicite, toute pensée exprimée, même subtile, est simple non dans son processus d’élaboration (qui étant concret est complexe) mais dans son résultat : alors que l’objet concret relève d’un nombre indéfini de déterminations, toute pensée explicite s’exprime selon un nombre fini de concepts. Toute pensée visant à l’action met en œuvre un modèle (on peut dire aussi une théorie) constitué par le couple que forment d’une part un découpage conceptuel de l’observation, d’autre part des hypothèses sur les relations fonctionnelles.”

C’est ainsi que Michel Volle présente ce qu’il appelle la simplicité de la pensée. Depuis quelques semaines, je suis plongé dans le livre de Kevin D. Hoover, Applied Intermediate Macroeconomics, et on peut y lire par exemple le découpage conceptuel de l’économie opéré par la macroéconomie avec les Ménages, les Entreprises, l’Etat ou Gouvernement, le Secteur Extérieur,…etc. Une fois ce groupe d’acteurs et leurs comportements définis, des hypothèses sur leurs relations fonctionnelles sont établies. Quel est le but de cette entreprise intellectuelle ? Revenons à Michel Volle :

“La conquête de la pensée, c’est la clarté d’esprit ou encore l’intelligence, maîtrise du raisonnement qui, partant de données initiales, va droit au résultat (en allant des données « exogènes » du modèle aux données « endogènes »). Lorsque l’esprit a parcouru plusieurs fois ces raisonnements il les anticipe comme un habitant anticipe les formes et le contenu de l’appartement familier où il se déplace ; il les enjambe pour en construire d’autres plus généraux, plus abstraits, dont il aura élaboré la simplicité.”

Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai fait tronc commun pendant 2 ans à l’Université où on nous enseignait tout ce qui était loin ou  proche de l’économie : macroéconomie, microéconomie, histoire des faits économiques, statistiques descriptive ou inférentielle, recherche opérationnelle…etc. Mais qui de nous est sorti avec une clarté sur ce qu’était vraiment l’économie? La lecture de ce livre contribue à me réconcilier avec cette science, n’en déplaise certains, donc Michel Volle dans un autre billet intitulé justement “Pourquoi l’économie est une science” :

“Parmi les reproches que l’on fait à l’économie certains portent non sur sa scientificité mais sur son objet : elle ne nous parle pas du bonheur, dit-on, ni de l’équité.
Ces reproches sont à la fois fondés et abusifs. Ils sont fondés, car il est vrai que le bien-être matériel n’est pas le bonheur et que la recherche de l’efficacité est indifférente à l’équité. Mais pourquoi demander à l’économie plus que ce qu’elle peut apporter ? On admet qu’un plombier ne soit pas en même temps dentiste : pourquoi voudrait-on que l’économie se charge, en sus de l’efficacité qui est son objet propre, du bonheur et de l’équité ?
Ces reproches visent en fait l’économisme, qui prétend que l’économie est capable de répondre à tous les problèmes de la société alors qu’elle n’en est pas plus capable que ne le sont les autres spécialités.”

Le problème donc se situe donc à l’articulation entre la pensée et l’action que notre formation intellectuelle nous en a éloignés. Ce n’est pas en lisant des centaines de livres d’économie qu’on est forcément bon économiste. Qu’on revisite la carrière de Keynes ou, plus proche de nous, de Ben Bernanke pour comprendre que cette articulation est nécessaire. J’aurai l’occasion d’y revenir en m’inspirant des billets de Michel Volle qui a fait une bonne revue de ce sujet.

Les 2 problèmes auxquels on se retrouve toujours confronté dans la vie

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On est toujours confronté à 2 types de problèmes dans la vie :

  • Soit on ne sait pas ce que l’on veut,
  • Soit on ne sait pas comment avoir ce que l’on veut.

Si vous posez la question à une dizaine de personnes sur ce qu’elles veulent vraiment personnellement, professionnellement ou sur tout autre plan que vous jugez pertinent, vous êtes sûr de recevoir dans le meilleur des cas des réponses évasives comme “le bonheur”, “être heureux”, “être riche”, “être célèbre”,…etc. Combien vous donneront des réponses précises comme “je souhaite disposer de 100 francs dans 5 ans”, “je souhaite être Directeur dans 5 ans”, “je dois offrir tel collier à mon épouse dans 2 ans” ou “voyager avec elle dans tel pays exotique dans 3ans”…etc. En étant évasif, on fonctionne le plus souvent en mode “opportuniste” et on attend gentiment la chance et à ce rythme, on accuse et on porte sur soi les coups. Ce qui fait qu’on se dévalorise en pensant qu’on n’est “maudit”, ou “pas chanceux”. Certains, portés par la religion, préfèrent se convaincre que “Dieu n’a pas prévu cela pour eux” ou lorsque leur souhait est accompli, on remercie Dieu pour avoir été choisi. Bien qu’étant croyant, je ne suis pas de ceux qui pensent que Dieu ne nous laisse aucun choix. Les épreuves subies dans la vie nous apprennent et doivent nous amener justement à faire les bons choix, à être précis dans nos choix.

Vous pouvez savoir ce que vous voulez, mais ne pas savoir ce qu’il faut faire pour y arriver. Et c’est là la partie la plus difficile pour plusieurs personnes. Dans la mesure où toutes les conditions ne sont jamais réunies. Certaines personnes attendent que toutes les conditions soient réunies…et elles attendent toutes leurs vies. D’autres attendent le bon moment…et ce moment n’arrive jamais. D’autres disent attendre être prêtes…mais on ne voit rien venir au fil des années. Il y en a d’autres qui s’engagent et agissent et au moindre contrecoups se retrouvent au sol…ou pensent qu’elles n’ont pas fait le bon choix ou que cela ne leur était pas destiné… Rationaliser l’échec est un sport quotidien et vous en entendrez des meilleurs tout au long de votre vie, si vous même vous n’en faites pas. De même, rationaliser le succès est le fond de commerce du développement personnel.

Le Général Dwight D. Eisenhower avait dit ceci :

In preparing for battle I have always found that plans are useless, but planning is indispensable.”

Traduction : Lors de la préparation de la bataille, j’ai toujours trouvé que les plans sont inutiles, mais la planification est indispensable.

Méditez là dessus et clarifiez au plus vite ce que vous voulez et comment vous devez faire pour y arriver, même s’il faut ajuster les paramètres au fil de votre parcours.